bitaqa
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bitaqat iqama
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carte de dix ans
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carte de résident
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carte de séjour
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carty sejour
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chaar sal
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dix ans
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eqamat kart
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iqama
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kart-e dah sala
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kart-e eqamat
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kart-e mowaqat
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kart-e tchahar sala
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karte nay aserté amet
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khariteya
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permesso di soggiorno
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protection subsidiaire
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protezione sussidiaria
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quatre ans
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shahnati cart
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sijour
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subsidiaire
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temporaire
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titre de séjour
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visa
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visa
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viza
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warag

Définition -

Ensemble des "cartes" et permis de séjour, c’est à dire des documents administratifs validant la présence dans un pays, et par extension également, une expulsion (voir OQTF). La carte de résident de 10 ans d’un étranger en France est le document administratif auxquels aspirent les demandeurs d’asile. Cette carte de résident est aussi appelée "carte de séjour" par les migrants ou les acteurs associatifs. Le terme de visa désigne ici la carte de résident de 10 ans. 

Exemple(s) -

"Istlamit Al-Khariteya" - j’ai obtenu mon khariteya (AR)

"J’ai visa !" : exclamation d’un demandeur d’asile ourdouphone à la lecture des résultats de la CNDA, septembre 2019.

"j’attends iqama", dit un demandeur d’asile syrien après son second entretien, le "substantive interview" ou "récit de vie" au Home Office à Londres, novembre 2017.

Commentaire -

En Europe, le "visa" désigne spécifiquement le titre de séjour, alors que les papiers "waraq" concernent tous les papiers administratifs. Le sens du visa du passeport est ainsi detourné, même si l’idée de l’ouverture/octroi d’un droit demeure. 
"Waraq" est prononcé "warag" par les exilés soudanais et renvoie à n’importe quel type de papiers mais aussi à la carte de séjour, "sijour" renvoie spécifiquement à la carte de séjour.
"Dentiti" ou "tantité" est la transcription phonétique de "carte d’identité" par des exilés soudanais (campement Nord Parisien 2019).

Outre cette carte de résident de 10 ans, accordée sur le respect de la convention de Genève, il existe une autre protection internationale possible, la "protection subsidiaire" (FR). En France, celle ci est fournie à un demandeur d’asile qui ne répond pas aux critères pour devenir réfugié, mais pour lequel il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu’il courrait dans son pays un risque réel de subir une atteinte grave suivante : peine de mort, torture, menace grave en raison d’un conflit armé (voir le site de l’OFPRA). Les exilés nomment cette carte "subsidiaire", les acteurs administratifs et associatifs "Protection subsidiaire ou PS".
Auparavant de un an renouvelable, la "PS" est délivrée pour quatre ans depuis la loi de 2018 asile et immigration. Les demandeurs d’asile appellent ainsi la carte de résident "dix ans" et la protection subsidiaire en France "quatre ans".
En dari, la protection de quatre ans se dit "kart-e tchahar sala" (FA) ou "kart-e mowaqat" (FA), "chaar sal" (UR) en ourdou.

L’Italie distingue le "Permesso di Soggiorno per Asilo Politico" (5 ans, renouvelable) du "Permesso per Protezione Sussidiaria" (5 ans) et du "Permesso Casi Speciali and per Motivi Umanitari" de 2 ans (qui remplace le "humanitario" abrogé par les décrets Salvini d’octobre 2018). Une des grandes différences avec le système français tient à la possibilité de travailler, effective dès le second mois après la demande d’asile. Depuis 2018, avec des changements en 2020, Le "Permesso per Protezione Speciale" (2 ans) peut être un résultat d’une demande d’asile ou la suite d’un "Permesso Casi Speciali". Enfin, un "Permessi di Soggiorno per Motivi di Lavoro" permet d’accéder à un permis de séjour pour motif de travail et partant d’intégration et peut être attribué à la suite ou indépendamment des précédents (cf. Refugee.Info Italie).

Pour les Afghans, jusqu’en novembre 2020, il était possible d’obtenir la protection subsidiaire en recours à la CNDA grâce à la "jurisprudence Kaboul" (mars 2018), qui stipulait que la présence à Kaboul, en proie à une grande violence, représentait un risque réel de subir une atteinte grave.

"karte nay aserté amet" (TI) littéralement carte/de/10 (aserté) ans (amet). Les Érythréens ont en général la carte de 10 ans et non pas la protection subsidiaire. En revanche les Afghans obtiennent souvent la "subsidiaire" ou carte de 4 ans.

Ressource(s) -

 Refugee.Info Italie

 Sans-papiers, un poème de Mohamed Nour Wana


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