La Chapelle
|
la sapel
|
lachapel
|
Porte de la Chapelle

Définition -

Porte de Paris (de son nom complet porte de la Chapelle-Saint-Denis) dans le 18e arrondissement, à la frontière avec Saint Denis et le 93, où se trouvent concentrés à partir de 2015 : la préfecture du boulevard Ney, des campements successifs, le Centre de premier accueil de la Mairie de Paris géré par Emmaüs Solidarité puis diverses haltes et accueils de Jour, le centre d’hébergement pour personnes vulnérables La Boulangerie, des locaux et distributions de collectifs (Utopia 56, Solidarité Migrants Wilson, Armée du Salut) ainsi que des Maraudes médicales (MSF). En 2016-2018, le lieu comptait également une "colline du crack", lieu de revente et de consommation de crack, et plus loin, un "bidonville Rom" installé sur la voie désaffectée de la petite ceinture.

Exemple(s) -

"La sapel porte de lanfer" (inscription à la bombe jaune sur le mur de soutènement à hauteur du 54 bd Ney).

Commentaire -

La porte de la Chapelle (à distinguer de la zone de commerces et de restaurants du métro La Chapelle) est un lieu central et emblématique des effets des politiques migratoires dans la ville de Paris et son voisinage immédiat. Des campements (en relation avec les autres du 18e arrondissement de Paris, Stalingrad, Éole ou Pajol), des structures d’accueil et d’hébergement, des distributions de collectifs, des organisations d’hébergement citoyen et des manifestations politiques, une forte présence policière et de multiples démantèlements, évacuations et "mises à l’abri temporaires" se sont succédés depuis 2015, sans qu’une solution pérenne ne soit mise en place. À partir de 2019, des refoulements vers la ville de Saint Denis ont été constatés. Des personnes en exil sont décédées porte de la Chapelle. Ces différentes formes de présence ont marqué le paysage urbain : à la "bulle" dôme gonflable blanc-jaune-gris du Centre de premier accueil de la Mairie de Paris correspondent les blocs de pierre déposées sur le terre plein du boulevard Ney pour entraver l’installation des personnes exilées, suivi en mars 2017 par des inscriptions sculptées par les tailleurs de pierre solidaires, mais aussi les tags et graffitis des exilés et des soutiens qui mémorialisent les présences et les actions.

Illustration(s) -
campement, porte de la Chapelle
© S. Haque, ANR LIMINAL

Composée de -