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Personne qui fournit un service payant pour le passage irrégulier des frontières. Les termes "smuggler" (EN), "karcharbakh" (PS), "qôtchôqbar" (FA) désignent celui qui fait de la contrebande de marchandises ou de candidats à la migration. L’ourdou ne fait pas de différence entre "agent" et "passeur".
Intermédiaire, facilitateur de démarches administratives ou de transfert d’argent. Dans certains cas, passeur (pas de différence entre passeur et intermédiaire, notamment en ourdou et pashto).
"Mon passeur m’a donné rendez vous ici" (Calais, juillet 2020).
"Passeur senza scrupoli e delinquenti in trasferta peggiorano la situazione” (Caritas, 2021).
"mene commission kar se batki" (UR) - J’ai parlé avec un passeur.
"sare log kamission kar k zarie urope zte hein" (UR) - Tout le monde vient en Europe par un passeur.
Entretien avec un résident afghan en ourdou qui raconte qu’il a été pris pour un "smuggler" (décembre 2018, centre d’accueil Jean Quarré).
"Est ce que c’est un "selay", est ce qu’il travaille avec la police ?" (campement érythréen, Calais 2019).
"mene commission kar se batki" (UR) - j’ai parlé avec un passeur.
"sare log kamission kar k zarie urope zte hzin" (UR) - tout le monde vient en Europe par un passeur.
“laqad dafaeat alkathir min almal lilmuharibi" (AR) - j’ai déjà donné beaucoup d’argent au passeur.
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trafiquant
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courtier
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indic
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intermédiaire
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muharrib
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police
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qôtchôqbar
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réfugié
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smuggler
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social
En arabe marocain, "bznəs" est un intermédiaire clandestin ou contrebandier alors que le "samsar" est plutôt un rabatteur.
Il n’y a pas de différences en ourdou entre "agent" et "smuggler".
Le "chairman" est celui qui tient les "ghettos" au Niger, au Maroc ou ailleurs et monnaye les passages. Parfois plus chers, ils peuvent être de confiance ou mafieux. "Coxer" est un intermédiaire du "ghetto". C’est un équivalent de "damen" (AR) ou "samsar" (AR) (litt. un "garant" ou un "courtier").
Le terme renvoie à la relation de service très particulière qui lie le migrant souhaitant passer une frontière sans avoir les documents requis avec le passeur qui se propose, contre rémunération, de le soustraire aux contrôles policiers. Cette relation de service dans un contexte d’illégalité et d’incertitude implique un lien qui est fortement inégal, qui peut être trahi, le plus souvent par le passeur qui abandonne son client, ou bien le met délibérément en danger, ou par l’exilé qui disparaît sans payer. Les violences et les pratiques d’extorsion ou d’intimidation des passeurs sont comparables à celles d’une "mafia", même si le degré d’organisation de leur activité en réseaux est fortement variable (enquête à Calais).
Dans d’autres cas et langues, les "facilitateurs" du passage des frontières dans le pays d’origine sont désignés plutôt par "intermédiaires" ou "business men".
À Londres, les arabophones utilisent également le terme "agent". D’autres termes euphémisés peuvent être employés : "uncle" (utilisé en anglais par les jeunes Afghans pour parler du passeur, enquête à Calais 2016) ; "mafia" (utilisé par les Afghans comme par les Soudanais pour marquer la défiance vis à vis de certains passeurs, notamment Kurdes ou Égyptiens, enquête à Calais 2016) ; "workers", euphémisme de "smugglers", utilisé par les migrants à Norrent-Fontes (2016 et 2017).
Enfin, le terme français "passeur" est également employé en italien, notamment à Vintimille.
Une différence existe entre "agent" en français, qui renvoie à l’intermédiaire pour l’argent ou la mise en contact, et "agent" en anglais, qui peut désigner un "passeur".
"Komission kar" en ourdou décrit un facilitateur ou intermédiaire administratif. À Calais, le mot est un synonyme de passeur. Selon les situations et les langues, la limite entre l’intermédiaire légal, comme le courtier en affaires ou argent, et le rabatteur illégal est difficile à faire.
"wekil" ou "selay" (masculin) et "selayte" (féminin) désigne en tigrinya l’argent pour payer des billets d’avion, mais aussi l’officier qui fait l’enquête ou l’agent de sécurité. À Calais, désigne aussi la police ou ceux qui travaillent avec la police, potentiellement des indics.
En arabe soudanais et marocain, "samsar" est la personne en charge de trouver un accord dans l’immobilier ou pour faciliter et convaincre du bienfait d’un investissement, entre différents parties. Il est chargé de faire les liens entre les parties et aussi de chercher les opportunités d’affaires. Le "samsar" peut également être celui qui met en contact avec le passeur, le "muharrib".
"mokadem", en arabe marocain, désigne spécifiquement l’agent intermédiaire, un "attaché de préfecture" de l’administration publique (de la mairie ou de la préfecture) à qui il est d’usage, dans les régions rurales, de demander un papier administratif (acte de naissance par exemple), moyennant une petite rétribution.