charral
|
deport
|
deportazione
|
déporté
|
ekhraj
|
espulsione
|
expulsion
|
jam kardan
|
legal
|
mitraze
|
rade marz
|
takhlya kardan
|
tard
|
tarhil

Définition -

"espulsione" (IT) résume différentes formes de refus juridiques.

Le fait d’expulser ou de déporter dans un pays européen ou dans le pays d’origine, soit dans le cadre d’un refus d’asile soit en raison de la convention de Dublin. La connotation de violence est centrale : le mot est également utilisé lors des démantèlements violents des campements.

Exemple(s) -

"ara ye Afghanistan ta wa legal" (PS-PK) - il a été déporté en Afghanistan.

“laqad marat 5 sanawat ealaa ramyih fi alturuqati. tama tarhiluh min ’iinjiltira ’iilaa hingharya" (AR) - lui, ça fait 5 ans qu’il est jeté sur les routes. Il a été déporté de l’Angleterre vers la Hongrie (Londres, 2019).

Utilisation(s) en contexte -
Paroles de médiateurs-pairs : Mohamed Nour Wana
Commentaire -

En italien, "espulzione" évoque l’ensemble des échecs de procédure ou de recours.

Le mot "déportation" est fortement connoté en français dans les politiques migratoires. Il désigne particulièrement l’expulsion dans le cadre des procédures Dublin, et est parfois utilisé pour les "transferts" d’un accueil de jour ou d’une "évacuation" de campement de rue vers un centre, le terme étant alors synonyme de "démantèlement" pour les exilés, de "mise à l’abri" pour les pouvoirs publics. Ce sens de déportation ou d’expulsion est encore plus fort en arabe : "tarhîl" en arabe vient de la racine (r.h.l) qui est lié au champ sémantique du départ. "Rihla" signifie "voyage, trajet". Mais dans "tarhîl", la construction grammaticale désigne un mouvement de force, comme en français : "se faire partir (par quelqu’un)". La forme impérative "irhal" était utilisée dans les manifestations des printemps arabes pour signifier aux gouvernants de "dégager". Le terme "tarhîl" est employé au sujet de déplacements forcés : expulsions, déportations. Une variante de "tarhîl", bâtie sur le même gabarit, "tahjîr", désigne depuis soixante-dix ans l’exode forcé des Palestiniens arrachés de leurs terres après la fondation de l’État d’Israël (voir l’article "Tarhil-transfert").

Les Afghans utilisent "deport shodan" (être expulsé) pour les expulsions vers l’Afghanistan. Ils utilisent l’expression "rad-e marz shodan" (être renvoyé à la frontière) uniquement pour les expulsions à la frontière européennes et notamment à la frontière greco-turque. Pour les renvois de procédure Dublin en Europe, ils disent "dubil shoda" (être dubliné).

Ressource(s) -

 Article "Tarhil-transfert" de Nisrine Al Zahre et Yasmine Bouagga sur le blog Azil.


Composée de -