Mort aux frontières et sur le parcours migratoire. Cérémonies ou rituels accomplis suite au décès de quelqu’un pour rendre les honneurs à sa dépouille.
Exemple(s) -
quand une personne meurt à la frontière à Calais, nous faisons un cercle de silence avec ses amis, pour dénoncer et nous recueillir (une solidaire, Calais, 2021)
l’enterrement (sraté kebrie) a eu lieu après le cercle de silence (un médiateur en tigrinya, Calais)
Commentaire -
En tigrinya, la mort se dit “hazen” ou “mote”, les funérailles / l’enterrement “sraté kebrie”.
Les morts aux frontières de l’Europe se comptent désormais par dizaines de milliers. Une estimation basse, réalisée par différentes associations telles que Migreurop ou Unitedagainstmigrantsdeath chiffrent à plus de 45 000 le nombre de personnes décédées aux portes de l’Europe entre le 1er janvier 2005 et le 10 mars 2022. Ce chiffre doit être multiplié : beaucoup de personnes meurent noyées, percutées par des camions, étouffées, assoiffées, affamées ou battues à mort sur les routes migratoires sans aucun témoin.
De nombreuses associations et collectifs, des groupes interassociatifs, interviennent à chaque mort, en collaboration plus ou moins étroite avec les institutions médico-légales, judiciaires ou confessionnelles ou encore des citoyens (identification des victimes, enquête judiciaire, rites mortuaires, rapatriement des corps ou enterrement sur place, commémorations). Des refus d’enterrer dans le cimetière d’une commune ont été attestés, par exemple sur la route des Balkans.
|
dafan
|
enterrement
|
funérailles
|
janaza
|
khak separi
|
marg
En tigrinya, la mort se dit “hazen” ou “mote”, les funérailles / l’enterrement “sraté kebrie”.
Les morts aux frontières de l’Europe se comptent désormais par dizaines de milliers. Une estimation basse, réalisée par différentes associations telles que Migreurop ou Unitedagainstmigrantsdeath chiffrent à plus de 45 000 le nombre de personnes décédées aux portes de l’Europe entre le 1er janvier 2005 et le 10 mars 2022. Ce chiffre doit être multiplié : beaucoup de personnes meurent noyées, percutées par des camions, étouffées, assoiffées, affamées ou battues à mort sur les routes migratoires sans aucun témoin.
De nombreuses associations et collectifs, des groupes interassociatifs, interviennent à chaque mort, en collaboration plus ou moins étroite avec les institutions médico-légales, judiciaires ou confessionnelles ou encore des citoyens (identification des victimes, enquête judiciaire, rites mortuaires, rapatriement des corps ou enterrement sur place, commémorations). Des refus d’enterrer dans le cimetière d’une commune ont été attestés, par exemple sur la route des Balkans.